Les grands principes de l’économie circulaire

Parce que l’économie circulaire n’est pas seulement liée au recyclage, nous avons voulu éclaircir les notions fondamentales de l’économie circulaire, et éclairer encore plus nos motivations derrière le projet Le Ricochet.
Le Recyclage
Dans les leviers activables de l’économie circulaire, il y effectivement le recyclage, le plus connu de toutes et tous. Il peut s’agir de trier ses déchets ménagers (bouteilles, cartons, plastique) directement depuis chez soi, mais aussi en emmenant des objets arrivés en fin de vie en déchetterie et les trier dans différents bacs : féraille, bois, verre. Les différents centre de tri vont pouvoir alors traiter ces produits en fin de vie et réintroduire certains de leurs matériaux dans la production de nouveaux produits. Avec le recyclage, nous sommes dans un très bon modèle de circularité…mais il reste imparfait, car les déchets continuent d’être produits, et tout les matériaux ne peuvent être recyclés. Le poids des déchets reste conséquent : selon l’ADEME, chaque ménage produit en moyenne 4,6 tonnes de déchets par an, dont 29% seront enfouis ou brulés. Gardons en tête la célèbre citation “Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas”.
L’éco-conception
Un autre levier de l’économie circulaire, moins connu, est l’éco-conception. L’ADEME la définit comme “une démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie (ACV), tout en conservant ses qualités d’usage.” Il convient alors de produire un produit, un service en pensant à tous ses impacts sur l’environnement et l’humain et en privilégiant les ressources renouvelables, la valorisation des déchets qui favorise le réemploi, la réparation et le recyclage. L’upcycling est de l’éco-conception comme la fabrication de jouets en plastique à partir de bouteilles d’eau.
Le réemploi
Cette notion, introduite dans le paragraphe précédent est clairement définie dans l’article L541-1-1 du Code de l’environnement : Le réemploi est “toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus”. L’idée est donc bien d’allonger la durée de vie de ces objets ou matières, éviter de consommer neuf pour ne pas produire. Entre autres, il se bat contre l’obsolescence programmée ou de mode. Le réemploi est très utilisé pour les objets de high tech (téléphone portables), de l’électro-ménager.
La réutilisation
Proche du réemploi, la réutilisation est également définie par la code de l’environnement comme “toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau”. La première différence avec le réemploi est le statut des matériaux : avec le réemploi, les objets et matériaux ne sont pas passés par la case “déchets”, ils sont encore fonctionnels et pour la même fonctionnalité que lorsqu’ils ont été conçus. Dans la réutilisation, ils ont eu ce statut “déchet”, c’est à dire qu’on les a sciemment mis à la poubelle car ils n’étaient plus fonctionnels ou subissaient de l’obscolence (logicielle, mode). On valorise donc ces objets, ces matériaux pour en produire d’autres. Leur fonctionnalité originelle peut donc changer.
Le Ricochet se situe entre ces 2 piliers de l’économie circulaire. Les jouets sont réemployés dans l’idée d’allonger leur durée de vie. Et on les réutilise par la même occasion, en leur offrant une seconde vie !
L’économie de la fonctionnalité
“Nouveau” pilier de l’économie circulaire, l’économie de la fonctionnalité demande à changer sa conception de la consommation linéaire : acheter > consommer> jeter, et elle implique les constrcuteurs avec leurs clients. Le principe ? Dans les grandes lignes, c’est vendre l’utilisation d’un produit plutôt que le produit en lui même. Ce principe implique encore plus les fabricants dans le sens ou ils sont responsables de la fin de vie d’une produit ou service et ont tout intérêt à bien le concevoir afin d’allonger sa durée de vie au maximum. Pour donner des exemples, Michelin « vend » l’utilisation de ses pneus au kilomètre plutôt que vendre des pneus. Philips installe, entretient et gère l’éclairage tout au long de son cycle de vie au lieu de vendre de nouvelles ampoules. Dans le cadre des jouets, des services de location sont de plus en plus nombreux à se développer.
Tous ces principes d’économie circulaire gagnent de plus en plus de secteurs et ne demandent qu’à être développés. Ils répondent au besoin urgent de changer ses habitudes de consommation et deviennent même des réflexes chez les consommateurs. Prêts à prendre de nouvelles résolutions ?